Campagne : Miles Christi

Locus Palmarum, littéralement "le lieu des Palmiers" mieux connu de nos jours
sous le nom de Paumiers. Au sud de la Mer Morte, aux frontières des déserts de
Neguev et d'Arabie, aux portes de la Seigneurie d'Outre Jourdain où le fantasque
Renaud de Châtillon règne en maître ; la Commanderie Templière de Paumiers est
une des pire maisons de l'Ordre. La chaleur étouffante, les insectes, les serpents, la
discipline de fer qu'impose le commandeur, les souks et caravanserails turbulents
de S'oar, la proximité du désert et de ses peuples aux mœurs surprenantes, les
nomades hérétiques Luris qui sont les fils de Seth, les ruines toutes proches des cités
englouties de Sodome et Gomorhe, la beauté oppressante de l'antique et mystérieuse
Pétra...
Non, Paumiers n'est pas une sinécure.

Voilà où les frères vont se retrouver car ils ont fauté. Oh certes, cela ne valait pas une exclusion. Mais ils ont tout de même assez gravement fauté pour qu'on leur apprenne humilité, foi, et obéissance en les envoyant dans la commanderie de Paumiers.
Et puis par Dieu, l'adage Templier est pourtant clair !
Car à grand-peine vous ne ferez jamais la chose que vous voudrez : car si vous voulez être dans la terre en deçà des mers, on vous enverra au delà ; ou si vous voulez être à Acre, on vous enverra dans la terre de Tripoli, ou d'Antioche ou d'Arménie ; ou l'on vous enverra en Pouille, Sicile, ou en Lombardie, ou en France, ou en Bourgogne, ou en Angleterre, ou en plusieurs autres terres où nous avons des maisons et des possessions. Et si vous voulez dormir, on vous fera veiller ; et si vous voulez quelquefois veiller, on vous commandera que vous alliez reposer en votre lit".


Voilà pour le petit pitch d'ambiance d'où se trouveront les Frères du Temple. Je ne peux hélas faire une présentation plus poussée de peur de dévoiler l'intrigue.
Les joueurs jouent donc des Frères de l'Ordre du Temple ayant à un moment de leur vie de Templier fautés quand à l'accomplissement de leur mission. Cela eu pour conséquence leur changement de Commanderie, chose qui les mène directement au sud de la Mer Morte, aux portes de l'inconnu en un endroit comprenant des oasis, marais salants et ruines antiques mystérieuses.
C'est donc le cœur lourd, et peu assuré que nos Frères se rendent en la Commanderie de Paumiers.
C'est une terre dure, aride et dangereuse. Seuls les plus Justes et les plus Purs se sortiront de ce qu'on appelle parfois "l'Enfer de Paumiers". Mais, les soldats au blanc manteau sont là pour ca, et ils ne comptent surement pas lâcher la seigneurie au Calife Salâh Ad-Dîn Al-Ayyûbî!

Maintenant je vais préciser ce que je demande de ma future table :
- Faites du role-play! Ce qui est dit en dehors du role-play peut très vite retourner dans la tronche du joueur s'il ne fait pas gaffe. Une partie du système de jeu pousse à cet état de fait.

- Prévenez si vous ne pouvez venir à une séance. De préférence avant le jour même, mais si cela n'est pas possible avant prévenez tout de même. Du moment que c'est fait, j'estime que les bases de la politesses ont étés respectées.

- Ne vous plaignez pas de jouer un personnage trop rigide au bout de la 4ème séance. Autant vous prévenir de suite :
un Templier est un être restreint par des codes stricts, durs et rigides. Un Templier n'est pas forcément un personnage évident à jouer donc si vous craignez de ne pas être assez libres dans votre rôle, passez votre chemin!

- Emmenez vos cartes! En effet, Miles Christi se joue à l'aide d'un paquet de 54 cartes par joueur. Un jeu de tarot amputé des atouts et des cavaliers peut très bien faire l'affaire! Si il n'y a pas de cartes, il n'est pas possible de jouer!

- Les joueurs vont devoir me fournir un petit background. La création de personnage sera à faire entièrement pour chaque joueur (oui Michel, 100% règles ne t'inquiète pas!) et d'ailleurs, cette création fourni déjà un gros squelette de background qui aidera beaucoup les joueurs à le créer.


D'autres explicatifs viendront dans les jours qui suivent. Ils porteront sur un rapide explicatif de la Règle de l'Ordre et sur un petit précis des possessions de chaque Templier.
Je vous remet le lien vers le Grog ici

Voici un lien vers deux textes explicatifs que vous trouverez ici

Il vous faudra ouvrir les fichiers PDF suivants : "La Règle", et "Être Templier". Le reste ne compte pas et vous pouvez toujours regarder le scénario "Manteaux blancs, coquillages et sarrasins" mais cela ne vous avancera en rien. Mais sachez tout de même que c'est MAL de regarder les scénarios de jeux qu'on ne maîtrise pas...

La Règle de l'Ordre explique ce que vos personnages doivent respecter.
Être Templier résume les "possessions" de vos personnages.

Si vous trouvez la Règle lourde et que vous n'êtes pas content voici deux choses :

1- Je n'ai jamais dis que c'était un jeu simple à apréhender.
2- Voici le lien vers la Règle Complète de l'Ordre du Temple

Merci.

je devrais avoir le livre de base avant la mi-janvier. Je serais donc à même de pouvoir créer mon perso.

Mais si tu préfères qu'on le fasse le soir-même de la première partie...

D'accord mon "doux beau frère templier" Mehdi, je ferai ma fiche de personnage précautionneusement. * Regard profondément pieux. *

Frère Lachenal

Bon pour la création des personnages de Heikel et Mathieu les rendez vous sont déjà fixés.
Michel, si tu veux faire la création dans ton coin aucun souci, juste quelques petites choses :

Communique moi le choix des archétypes et des humeurs que tu as prises.
Communique moi ta fiche par le net ainsi que ton background si possible.
Si ca ne l'est pas, on peut se voir assez facilement je pense! Faudra juste
que tu me signale quand tu es libre sachant que j'ai examen les mardi,
mercredi et jeudi prochains!

Manque plus qu'Élise alors. Alors apprentie rousse, quand es tu libre pour faire ton personnage?
On peut faire ca au local dès qu'on est dispo (exams, quand vous nous tenez...).

Pas de souci, j'attend juste le colis avec le jeu, cependant, ça ne m'embête pas de faire le perso avec toi, c'est juste par souci de facilité.

Sinon, quel est le dernier délai pour ces renseignements

Dès que possible pour le délai, l'idéal est que j'ai de quoi voir venir niveau temps!
Si tu as pas ton colis dans la semaine, on peut la faire ensemble la création de personnages!

Trois personnages sur quatre seront faits de sûr cette semaine en tout cas, et la semaine prochaine je suis totalement (ou presque) dispo!

Medoc a écrit:

On peut faire ca au local dès qu'on est dispo

Kujuta a écrit:

Medoc a écrit:

On peut faire ca au local dès qu'on est dispo

Pêché contre la courtoisie. Et contre la chasteté.

Bien bien! Ce fût une excellente partie (pour moi en tout cas). Bon, beaucoup de digressions ont étés faites, mais une chose est sûre : la table tourne et s'entend bien!
Comme vous vous immergez à peine dans l'univers de Miles Christi, on se permet des écarts niveau rigueur du RP et évitement du HRP pendant le temps que vous vous habituerez!

Autre question : on se fait des résumés de partie? Si vous acceptez, je commence par faire le premier, histoire de vous laisser souffler!

En tout cas, vivement la prochaine!!

Waouh, 3h35, mais il faut dormir la nuit

Sinon, je me suis bien amusé aussi à jouer le salopard du groupe et si nous étions dispersés, nous retournions vite dans le jeu quand même.

Je suis d'accord pour le résumé de la partie... et que tu commences, hé hé hé

Comme je fais le résumé cette fois-ci, vendredi je désignerai quelqu'un pour faire celui de la seconde partie.
Et à chaque fois le précédent rédacteur du résumé de partie désignera quelqu'un d'autre!

Le résumé arrive dans deux jours je pense!

Pour la partie de demain, avec l'accord de notre cher mj, la partie sera accompagnée d'un repas couleur locale.

Commençons par un post décrivant le groupe :

Frère Altfrid (Mathieu) : Templier d'origine germanique. Connu pour sa tolérance envers les autochtones, et sa volonté d'agir de la façon la plus consciencieuse et la plus juste possible. Son écuyer, un italien nommé Maximilio et âgé de 18 ans tente tant bien que mal de suivre les préceptes de son maître...

Frère Jocelin (Elise) : Templier excessivement moralisateur, prompt à juger autrui et à promouvoir la logique d'une chevalerie au service de Dieu.
Son écuyer, Sylvain suis son maître et lui est fidèle. Mais il semble un tant soit peu fataliste, déprimé et éternellement contrarié par Dieu seul sait quoi...

Frère Thomas (Michel) : Brave chevalier normand, entré dans l'Ordre depuis une année ou deux. Très méprisant envers les habitants de la Terre Sainte, il n'est pas véritablement porté sur l'amour de son prochain.
Son fidèle écuyer, Mathieu est fidèle à son maître. Et de façon absolue : il cherche toujours à satisfaire son bon maître!

Frère Sigismond (Heikel) : Templier ascète et sobre, il est un homme qui agit selon la plus stricte discipline monastique. D'ailleurs, c'est à se demander s'il ne viendrait pas d'un monastère...
Son écuyer, Oléace est un jeune garçon obéissant mais qui ne convient jamais à son maître, même lorsqu'il accomplit ses tâches à la perfection...surtout dans ce cas en vérité!

Résumé de l'épisode précédent



A leur entrée dans la ville, les Frères Thomas et Jocelin se rappelèrent leur confrontation 4 ans auparavant dans les environs de Tours, ville du royaume des francs. Le premier sillonnait les routes pour aller de tournoi en tournoi alors que le second allait de tournoi en tournoi pour défier les chevaliers qui y allaient, les battre, rançonner leur équipement et leur faire un serment sur les engagements de la chevalerie auprès de Dieu.
Le Sire Jocelin d'Ircasse défia donc le Comte Thomas de Silchester et ce fût le premier qui remporta assez rapidement la confrontation et procéda à son rituel moralisateur.

- Si vous êtes si prompt au sermon et à l'amour de Dieu, eh bien je ne saurais que trop vous recommander d'entrer au Temple! lança le Comte Thomas à Sire Jocelin,sans savoir qu'il en ferait de même quelques années plus tard...

- Je vois que vous en avez fait de même frère Thomas, dit le frère Jocelin d'un air sarcastique alors qu'ils arrivèrent à Paumiers.
- J'attends toujours ma revanche vous savez?

Pendant l'avancée des Frères Jocelin, Thomas et Sigismond le Frère Altfrid était convoqué dans les quartiers du Commandeur d'Arcon.

Et lorsqu'il arriva il entendit une bien sévère réprimande du Commandeur à frère Francis.

- Tous les Frères sont-ils rentrés?
- Ils sont en la maison.
- Tous?
- Le frère Marc à la fièvre, il n'a pu venir et il a dit que...
- Qu'importe ce qu'il a dit, avec ou sans fièvre il aurait du répondre à ma convocation! Son esprit aura à s'assagir et son corps à se tremper, vous même, frère Francis, n'avez vous pas par deux fois élevé la voix au réfectoire? Qu'avez vous à répondre?
Le frère Francis demeure humblement immobile et silencieux.
- Vous prendrez la garde aux heures les plus chaudes jusqu'à la fin de la semaine. Maintenant allez rejoindre vos frères et laissez moi seul avec le frère Altfrid.

Le frère Francis parti sans demander son reste.
Altfrid reçu l'ordre du Commandeur d'attendre aux portes de la Commanderie trois nouveaux arrivants, ce qu'il fit comme tout bon homme du Temple obéissant à son Commandeur et se rendit pour accomplir sa tâche.
Quelques temps plus tard, et après les présentations faites entre Altfrid et Sigismond, Jocelin, et Thomas, le premier emmena les frères au Commandeur.
Ce dernier expliqua les règles de la maison de Paumiers qui n'est pas si différente de celle des autres maisons. Cela dit, le Commandeur leur paru fort sévère et dur avec sa commanderie.

L'heure de la collation venue (c'est à dire après le repas et la messe), le Commandeur convia les nouveaux venus ainsi qu'Altfrid pour leur faire part d'un ordre de mission :

- Une dizaine de cadavres de Luris ont étés retrouvés au sud ouest de Paumiers.
- Il vous faut en savoir plus. Un campement Luri est installé à une heure de Paumiers au nord. Allez y pour questionner Harriban, leur chef, par ailleurs une vieille connaissance. Vous partirez après la messe de Prime.
- Pour...les novices et non initiés, les Luris sont une peuplade nomade organisée en clans. Ils vendent leurs services pour protéger les caravanes passant par l'Outre-Jourdain, ce qui leur assure de bons rapports avec le Temple qui se voit déchargé partiellement d'une tâche difficile.
- Aussi, des clans Luris arrivent en plus grand nombre que d'habitude en Outre-Jourdain.

Le commandeur fit prendre congé à tout le monde excepté frère Jocelin :
- En raison de vos actes très éloignés de la prouesse chevaleresque à la commanderie de Safed, vous devrez répondre des actes d'un nouvel arrivant dans l'Ordre qui arriverait bientôt. Toutes ses actions sont considérées comme dépendant de votre personne dès sa venue et ce pour un temps connu de moi seul...

Dans son immense bonté, le Commandeur ne mis pas les nouveaux arrivants à un poste de garde pour leur première nuit en Paumiers...


Le lendemain, le frère Jocelin se fit réveiller par le frère Francis. Ce dernier le fît quérir dans la cour pour recevoir ce nouveau postulant dont il avait la charge.
Lorsqu'il descendit, il vit un frère du Temple, couvert de sable, de poussière, et transpirant à grande suées.

- Bonjour, je suis le Frère Juan dit-il en faisant une étrange courbette et un moulinet de la main droite.

Son accent, son nom et SURTOUT ses manières permirent à frère Jocelin d'identifier l'origine Castillane ou Aragonaise de son nouveau ''poulain''.
Parce que nous sommes bons croyants, nous préférons taire les pensée du frère Jocelin à ce moment...En tout cas, il mena le frère Juan à ses compagnons et lui expliqua la mission qui était la leur. Mais pour le moment, il était l'heure de la messe!

A Laudes (environ deux heures plus tard), et après deux messes, les frères Altfrid, Jocelin, Sigismond, Thomas, Juan et leurs écuyers respectifs Maximilio, Sylvain, Oléace, Mathieu, Enrique partirent pour le camp Luri.


Le récit du Maître s'arrête ici. Laissons donc, par courtoisie, la parole au frère Juan.


Le voyage ne dura point, et j'en profitai pour admirer le magnifique paysage qui nous entourait. Cela me rappelle chez moi, en un peu plus chaud.
Le camp nomade était peuplé d'hérétiques superstitieux, sorciers et impies. Le chef de ces barbares nous accueillait plutôt bonnement et je lui rendis toutes ses politesses et fit mine de ne point être offensé.
La discussion ne servit à rien, et malgré toute l'apparente sympathie de l'hérétique, nous partîmes sans les informations que nous devions récupérer. Tout ce que nous avons obtenu, c'est la nouvelle de l'arrivée de ces sauvages à Paumiers en fin de journée...
En sortant, nous vîmes une femme procéder à des rituels païens avec des statuettes. Aucune importance, mais le frère Sigesrondo voulait en savoir plus! Alors je le suivit, et je reconnu (comme lui d'ailleurs) un rituel de divination dont on m'avait parlé à mon arrivée en Terre Sainte. Malgré la volonté de dialogue de frère Sigesrondo, la femme s'exprima sur un ton acerbe et s'en alla très vite en marmonnant. Comme quoi, il ne rapporte rien de négocier avec les sauvages!
Le retour fût presque aussi court et nous étions bientôt à Paumiers pour faire notre rapport.
Le Commandeur ne fût pas satisfait...du chef de la horde barbare d'où nous revenions et je m'interroge déjà sur ses méthodes! Mais passons ce détail.
Je reviens à mes esprits quand le Commandeur nous somme d'aller chercher des informations au Souk...ou quelque chose comme ça...Enfin nous y allions promptement et sans nos écuyers, et je laissais Enrique s'occuper de mes montures. Le frère Sigesrondo est bien trop dur avec son écuyer d'après moi, l'envoyer dormir alors qu'il est en pleine forme...

Une fois arrivé au Souk et alors que nous longions une taverne, deux turcomans sortaient de l'édifice. Frère Alfredo alla vers eux et une discussion eu lieu.
Je n'y prête pas beaucoup attention, car je surveille la route. Sait on jamais qu'un assassin hérétique arrivait dans notre dos! Quels inconscients!
Mais apparemment, les frères Alfredo, Thomas, Sigesrondo et Choselino réprimandent les deux turcomans (à ce que j'ai entendu, nommés Heikel et Mehdi) pour avoir joué contre un grec dans la taverne pour obtenir des informations sur nôtre recherche quand au morts Luris.
Bien sûr, ils se sont faits dépouiller!

Nous entrâmes à l'intérieur qui était, bien évidemment, rempli d'outres à vin! L'hérétique soit disant chrétien qu'était le grec fût trouvé assez facilement et les autres l'interrogèrent et obtinrent des réponses plus que sinueuses :
- Les Luris seraient en pleine guerre tribale.
- Il y aurait une source de jouvence dans la région de Paumiers qui rendrait Immortel!
- Leur guerre tribale serait causée par cette source. Certains la gardent, d'autres la veulent.

Le discours me paraissait fourbe, tout comme la personne qui le crachait.
Après ces élucubrations inutiles et abjectes, nous repartîmes vers Paumiers.

Le Commandeur nous informa qu'il allait lui même discuter avec Harriban, et tenta de trouver une quelconque interprétation à cette guerre pour la ''source de jouvence''. Puis il nous congédia.
Nous restâmes en la Commanderie le reste de la journée jusqu'à mon premier tour de garde (enfin un peu d'action enfin!).

Rapidement, le frère Choselino et moi même entendîmes des bruits de foule venant du sud.
Nous alertâmes le Commandeur qui, fort heureusement pour nous, ne dormait point.
Il fît lever une troupe de neuf chevaliers dont la fière équipée dans laquelle je me trouvais plus tôt en ce jour! Chacun prit son écuyer (sauf frère Thomas) et l'équipa de sa masse turquoise. Je soupçonne d'ailleurs Maximilio, l'écuyer d'Alfredo de lubricité quand à la tenue d'une masse...
Puis nous nous rendîmes en ce lieu où la foule se rassemblait.
Il y avait environ une soixantaine de personnes attroupées autour d'un tas de bois sur lequel est attaché...la sorcière du camp Luri!
Des cris de la foule parlent de brûler la sorcière! De chèvres égorgées et formant un hideux pentacle dans une grange de la ville!
Le Commandeur nous ordonne de nous mettre en arc de cercle, boucliers levés, autour du tas de bois et de chasser les quelques coquins qui étaient proches de celui-ci. Le Commandeur monte dessus et s'exprime à la foule de sa voix grave et rude :
Il n'a été fait aucun cas de quelconque sorcellerie de la part de cette femme! J'exige qu'elle soit libérée sur le champ! Et j'exige que vous vous dispersiez! Sans quoi, nous devrons utiliser la force!

De légères pluies de cailloux s'abattaient sur nos boucliers, mais au fur et à mesure elle se faisaient plus longues et dures. Et ce fût de trop quand le Commandeur en reçu une au visage :

- FRÈRES! UTILISEZ VOS POINGS!

Ce fût rapide, intense, et assez distrayant! Il ne fallut que quelques coups à ces sauvages hérétiques pour qu'ils partent en fuyant! La situation était revenue au calme et nous retournions à Paumiers, sauf le frère Sigesrondo qui raccompagna la sorcière jusqu'à son campement pour éviter tout problème!

Mes comparses étant convoqués chez le Commandeur, j'ai été assigné à la fin de mon tour de garde avec le frère Francis, apparemment puni pour une quelconque mauvaise conduite.
J'attends la fin de la première messe demain pour apprendre le contenu de leur entretien avec le Commandeur...

Journal du Frère Sigismond


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Récit du 23 juin consacré à St Paulin de Nole

Extrait des Chroniques de Frère Mathieu (12e siècle)

… ce qui nous amène à cette étrange aventure que m’a conté mon seigneur, Thomas de Rydychan et de Restuif, alors qu’il était entré dans les ordres des Chevaliers du Temple. Comme je vous l’ai déjà dit, mon maitre était un impétueux bretteur, avide de guerre et de tournois, qui était entré dans les ordres pour faire payer aux sarrasins le massacre de sa famille.

Alors que nous approchions des ruines d’une ancienne forteresse fatimide, l’air autour de nous était puant et angoissant. Nos chevaux étaient nerveux et certains cavaliers ne purent tenir leur monture et se retrouvèrent cul à terre. Cela aurait fait rire si le danger n’avait pas été aussi proche.
Un tremblement de terre finit de nous persuader de la présence de Satan dans ces lieux. Les Frères mirent pied à terre et s’armèrent. Nous autres, écuyers, prirent en main les masses turquoise. Bien qu’apeurés, nous étions galvanisés par la perspective de nous battre.
Quelle ne fut pas notre déception quand nos maitres nous demandèrent de garder les chevaux. J’en ai encore voulu à mon seigneur de vouloir trop me protéger, mais même frère Sigismond tient Oléas à l’écart (et Dieu sait que ce pauvre écuyer était son souffre-douleur).

Pendant les quelques heures d’absence des Templiers nous nous rapprochâmes et nous discutions pour nous occuper l’esprit. L’histoire qui suit est ce que m’a raconté mon seigneur :

« Au cœur des ruines de l’ancienne forteresse païenne le danger fut encore plus présent et je sortis mon arme sans l’autorisation du gonfanonier, trop hésitant à mon gout. Il se rangea néanmoins à mon avis puisqu’il ordonna de tirer l’épée.
C’est alors qu’apparut l’engeance de Satan, un démon géant à la peau rouge et noir face à nous. Frère Juan et moi-même lui faisions front, alors que mes compagnons cherchaient à le prendre à revers. Mais nous n’eûmes pas à l’affronter car il nous proposa une alliance contre notre ennemi commun.
Il nous avoua que le grec qui nous avions interrogé il y a quelques jours, était l’instigateur des incidents qui secouèrent paumiers dernièrement. Lui et son maitre ne désirait pas plus l’Apocalypse que l’Ordre du Temple et nous proposa une alliance pour contrer l’adversaire commun. La perspective de cette alliance nous révulsa et devant notre force de caractère, le démon dut reculer. Il reprit forme humain et il s’avéra qu’il s’agissait de Shamaël, le sarrasin que nous avions aidé contre les Francs. Plus jamais je ne mettrai en doute la légitimité d’un Franc de bastonner un infidèle. Puis il disparut, chassé par notre inflexibilité.

Nous nous sommes dirigés vers la grotte où les infidèles qui se faisaient appeler les Luris noires se terreraient. La peur vient s’insinuer dans nos esprits et plusieurs Frères stoppèrent leur avance. Frère Sigismond se mit à invoquer le nom du Seigneur et notre courage fut ragaillardi. Il pleura, honoré de la faveur accordée par Dieu.

Au cours de notre avance, des infidèles se mirent en travers de notre chemin mais leur supériorité numérique ne valait rien dans l’étroit couloir et ils moururent comme les chiens qu’ils étaient. Une fois, le malicide achevé, Frère Jocelyn eut le hoquet, signe que le démon n’était plus loin.

A la lumière de l’épée enflammée, par Dieu, de Frère Alfrid, nous débouchâmes dans une cavité où se tenait une colonne de flamme en son sein. Des cadavres de Templiers jonchaient le sol et le grec, au regard fou, nous toisait. Ses mécréants, au nombre de 5 se mirent en travers de notre route. Le hoquet prit Frère Sigismond, nouvelle preuve de la présence satanique. Invoquant le Christ glorieux, sa force et sa prestance s'accrurent pour combattre l’ennemi. Sa force surpassait même le mienne.

Le combat s’engagea et c’est Frère Atlfrid qui eu maille à partir avec notre ennemi, dont la force diabolique brisa sa sainte épée. Après quelques passes d’armes, je poussai mon ennemi dans la colonne de feu pour qu’il périsse dans les pires souffrances.
Puis craignant pour la fin de notre gonfanonier, j’agrippai le grec, et en invoquant tous les Archanges, je le projetai vers la colonne de flammes. Malgré un vol de plusieurs pieds, il ne tomba qu’à quelques distances de la flamme satanique. Il rit en se relevant, mais son orgueil fut brisé en même temps que sa nuque, par la prodigieuse force de Frère Sigismond.

Une fois le calme revenu, les Luris Blancs se présentèrent dans la galerie pour organiser une cérémonie qui devait éteindre la flamme. Mes mains me démangeaient pour les occire mais les autres n’en avaient pas l’envie. Ils nous remercièrent et indiquèrent qu’ils avaient une dette envers nous. C’est était trop pour moi, je leur fis bien savoir que je ne voulais rien d’eux et je ressortis. »

Pendant ces quelques heures, les écuyers parlèrent de leur maitre. Olèas se plaignait des travaux injustes et souvent absurdes de Sigismond. Sylvain, le plus taciturne, semblait tiraillé entre l’obéissance à son maitre et la morale. Frère Max, lui se demandait si son maitre ne nourrissait pas des désirs inavoués envers lui. Enfin, je mettais en avant l’impiété de mon maitre. Il se fichait bien des commandements de Dieu et de l'ordre, pour lui seul comptait de faire payer aux sarrasins peu importe le prix.

Une fois de retour à la commanderie, nos seigneurs se plièrent à la séance de confession :
- Frère Sigismond a confessé son hésitation au combat. Frère Thomas a émis l’idée de l’astreindre à plus d’entrainement martial.
- Frère Altfrid a avoué sa propre hésitation à ordonner de tirer l’épée. Il a été contraint à la prière
- Frère Jocelyn a admis avoir douté, il a aussi été soumis à la prière
- Frère Thomas a concédé son impétuosité pour avoir dégainer sans l’ordre du Gonfanonier, et celle d’avoir accordé sa confiance aux infidèles. Il a été châtié par un travail de forge et de prière (je le soupçonne de ne pas avoir fait cette dernière sentence). Il a aussi tût sa possession d'argent pris au cours de la mission. Il me confia l'argent. Ce montre bien que Frère Thomas n'est pas aussi pieux qu'il le montre.

Enfin, pour une raison que nos maitres ont refusé de nous dévoiler, ils ont été punit par une semaine de geôle. Quelle faute ont-ils put commettre pour mériter cela ?

5 mois ont passé avant qu’une nouvelle mission d’envergure n’ait été confiée à nos maitres. En ce mois de novembre au climat plus clément, nos maitres à la tête d’une troupe de trentaine de Templiers, sergents et Turcopoles pour retrouver des Templiers disparurent peu avant notre arrivée.
Ces derniers devaient enquêter près de Jesra mais n’ont donné signe de vie avant ces dernières semaines où l’un d’entre eux fut aperçut près de Kerak.
Nos maitres ont été reçut par le maitre des lieux, Renaud de Châtillon qui a été d’une grande aimabilité, malgré sa réputation. Par la suite, ….

Pour la partie de ce vendredi, je serais présent à partir de 20h30. Ne m'attendez pas pour la commande de pizzas, j'apporte mon diner

Voici quelques illustrations de la Campagne Locus Palmarum!


Le Commandeur Olivier d'Arçon : https://i.servimg.com/u/f67/12/87/79/75/frare_13.jpg

Frère Robert de Mercelle : https://i.servimg.com/u/f67/12/87/79/75/frare_14.jpg alias la "Tête de Con"

Une carte de la Seigneurie d'Outre Jourdain : https://i.servimg.com/u/f67/12/87/79/75/seigne10.jpg

Une carte de Kérak : https://i.servimg.com/u/f67/12/87/79/75/karak10.jpg

J'y ai supprimé le Grand Berquil qui est en fait le couvent grec. A la place originelle de ce dernier se trouve une Église Catholique. Le reste est inchangé! Vu les besoins scénaristiques, je me suis permis cette modification.

Extrait des chroniques du Frère Commandeur De La Cama, de la Commanderie de Granyena. Année 1201

Saint Clément – Mercredi 23 Novembre 1172


Les Frères Sigesrondo, Thomas, Choselino et moi même étions partis voir Rinaldo de Châtillon.
Frère Altfrid avait demandé au Gonfanonier (Sigesrondo) s'il pouvait plutôt débuter l'enquête de son côté pendant notre entrevue avec le Seigneur d'Outre Jourdain.
Le seigneur de Châtillon me paraissait alors être un bon souverain. Les rumeurs à propos de ses manières retorses n'avaient, de mon avis, aucun lieu d'être. De plus, il se montra même hilare en disant qu'il ''savait se montrer très Hospitalier''. La remarque à propos de l'Ordre de l'Hopîtal de Saint Jean de Jérusalem n'a pas semblé plaire à Frère Sigesrondo. Mais que Diable! Elle était tout de même bien placée!

A notre sortie de l'entrevue, il ne restait du conroi de 32 personnes que quatre Frère Sergents.
Ils nous expliquèrent que Frère Alfredo avait divisé le conroi en plusieurs groupes pour mener plus efficacement notre recherche du Frère Alejandro, disparu quelques mois auparavant. Les groupes sont composés d'un Templier; de son écuyer et de deux turcomans.
Devant cette initiative déplacée de Frère Alfredo, qui n'est pas le gonfanonier pour cette mission, nous décidâmes de nous séparer en deux groupes :
Les Frères Sigesrondo et Choselino accompagnés de leur écuyers respectifs ainsi que des Frères Sergents Angel et Mauricio. Ils vont enquêter auprès du couvent grec et de l'église.
Le Frère Thomas et moi même (à mon plus grand dam) avec nos écuyers et les Sergents Enrique et Rinaldo. Nous allons droit vers le souk.

Nous trouvâmes après d'âpres recherches un marchand qui affirma avoir vu un homme ressemblant à la description donnée par le Commandeur : un franc d'environ 6 toises de haut, grimé en bédouin. Il semblait chercher des marchandises utiles à la vie en voyage.
Jugeant cela suffisant, et harassés par le peu de résultat donné par une recherche assez longue, nous décidâmes avec le Frère Thomas de prendre un peu congé dans ce même quartier franc.

Puis nous nous dirigeâmes vers le souk, ou nous rencontrèrent assez vite le Frère Alfredo et son groupe. Nous échangeons nos informations sur le disparu, et il nous appris que notre homme fût également aperçu au souk, de la même façon qu'au marché franc : grimé en bédouin et semblant chercher des marchandises de voyage.

Estimant cela suffisant pour le moment, et une bonne partie de l'après midi ayant passé durant notre recherche, nous commençâmes à nous diriger vers le quartier sud de la ville, là ou se trouvaient les Frères Sigesrondo et Choselino.

Un événement perturbateur survint durant le trajet : à la lisière du souk, une charmeuse de serpents (pour ma part, il ne s'agit que d'une immondice hérétique) se donnait en spectacle devant la populace.
Nous passâmes devant sans broncher. Mais une chose n'allait pas...Frère Thomas était resté observer cette hérétique! Nous arrivâmes après ce qu'il semble avoir été une discussion entre les deux. Je n'en sais pas plus mais je continuerai d'observer les errements de Frère Thomas.

Nous tombèrent finalement sur les Frères Sigesrondo et Choselino. Ils nous apprirent que le prêtre (un certain Jacques) de l'église du quartier sud de Kérak avait aperçu le Frère Alejandro. Mais cela datait alors du temps d'avant sa disparition et n'a strictement aucune importance.
De retour à la forteresse, le Frère Sigesrondo ordonna que chaque Templier soit suivi par un turcoman. Et nous partîmes le soir vers l'église pour y célébrer la messe.
Très étrangement, le frère Thomas arriva en retard...et bien évidemment, sur le chemin du retour vers la forteresse, nous pûmes apercevoir un attroupement de gens autour...du cadavre de la charmeuse de serpents!
Vu l'air coupable de Frère Thomas, je ne pouvais hélas que prédire une nouvelle implication de notre Frère dans un événement fâcheux. Avec le Frère Alfredo, nous prîmes la décision de surveiller plus étroitement le normand...

Ce dernier subi plus tard les assauts verbaux de Sigesrondo, offusqué d'avoir été pris de haut. Je n'ai pas entendu énormément de choses à ce moment là, mais la dispute fût plus que houleuse entre les deux!



Sainte Chrysogone – Jeudi 24 Novembre 1172


Nous partons donc pour Jesra, au nord est à environ une demie journée. D'après les rumeurs, il s'agit d'antiques ruines romaines.
Sur le trajet, le Frère Thomas montra au Gonfanonier un dessin donné par l'hérétique aux serpents. Il ressemble à un plan qui indiquerait, de manière extrêmement hasardeuse, un endroit dénommé ''Dera''. Ce ''Dera'' ne semble connu de personne dans le groupe...

Le chemin se fît sans encombres, et une fois sur place nous prîmes une mesure sécurisante en envoyant des turcomans évaluer la dangerosité de l'endroit.
Après être sûrs de l'absence de tout problème, nous installâmes le campement dans les ruines.

Rien d'exceptionnel ne se passa, si ce n'est que je fût réveillé en catastrophe par les Frères Choselino, Sigesrondo, Alfredo et Thomas. Ils semblaient parler d'une inspection souterraine ou je ne sais quoi. Ils firent tant de bruit qu'ils réveillèrent la moitié du campement!
Je pris le tour de garde de Choselino et Sigesrondo pour faire taire tout ce raffut!
Je n'en savais pas plus à ce moment. Or, ils tirèrent une bien mauvaise mine en revenant. Ça n'était pas de très bon augure pour la suite...

Extrait des annales de frère Altfrid

Suite du Jeudi Vingt-quatre novembre de l'an de grâce mille cent soixante douze , Sainte Chrysogone.

Enfin nous sortons de cette pièce emplie de la présence du Malin. Je ne sut si je puis tenir davantage tant cela m'oppressai. Visiblement cette salle servait à l'accomplissement d'anciens rites païens consistant a des sacrifices humains. J'en frémit encore rien qu'au fait d'évoquer cette idée.
Nous retrouvons ainsi les cadavres de nos regrettés Frères, puissent-ils veiller sur nous depuis les royaumes du tout puissant, et frères Thomas, frère Jocelin ainsi que notre gonfanonier, Frère Sigismond, commence a avoir une vive discution à propos des corps de nos frères défunts.
Mais il restait néanmoins une partie des souterrains à explorer et personne ne voulait partir sans savoir ce qui avait causé la pertes de tout un conroi de la commanderie.
Frère Thomas sembla douter un instant mais Notre gonfanonier sut trouver les mots justes et frère Thomas repris vaillamment la tête de notre groupe. Nous finassâmes par arriver dans un cul de sac. Rien de particulier si ce n'est la présence de quelques jarres sur le sol. C'est en brisant ces jarres que nous trouvâmes 4 blocs de pierre, de forme circulaire, gravés chacun d'un symbole et présentant des encoches sur certains cotés. Ils représentaient visiblement le Soleil, la Lune, Une femme, et un homme et une femme.
Nous cherchâmes si ces blocs ne permettaient pas l'ouverture d'un quelconque passage mais nous ne vîmes aucune traces d'un quelconque mécanisme laissant présager l'existence de ce passage.

Vendredi Vingt-cinq Novembre de l'An de Grâce Mille cent soixante douze, Sainte Catherine.

L'aube s'était déjà levée depuis longtemps lorsque nous finîmes de préparer les corps de nos frères ainsi que ceux de leurs écuyer pour les emmener avec nous affin de pouvoir les enterrer en terre consacrée, puis nous bouchâmes le trou béant vers ce repaire du malin sur terre.
La matinée est bien entamée lorsque le conroi se mit en route mené par frère Sigismond. Le voyage fut calme même si je n'arrive pas a m »enlever l'impression que quelqu'un ou quelque chose nous observait durant tout le trajet.
Lorsque nous arrivâmes a Kerak, frère Thomas malgré mes réticences et celles de frère Sigismond insistât pour obtenir une entrevue avec le Seigneur Renaud de Châtillon, puissions nous ne plus jamais avoir a accomplir quoi que ce soit avec lui, affin d'enterrer nos frères à Kerak et cela le plus vite possible. Frère Thomas revint vite et nous annonçât que Le seigneur de Kerak acceptai notre requête et que l'enterrement de nos frères aurait lieux le soir même.
Grâce à l'aide de Dix fossoyeurs que Renaud de Châtillon avaient mit a notre disposition, Frère Sigismond et moi aidé de nos écuyers nos procédâmes à la mise en terre des corps que nous ramenions de Jesra.
Samedi Vingt-six Novembre de l'An de Grâce Mille cent soixante douze, Saint Pierre d'Alexandrie.
Juste avant notre départ nous fûmes surpris de voir deux hommes se présenter a nous en tant que gens de Messire Renaud et qu'ils nous accompagneront a Paumiers sur ordre de celui-ci afin de s'entretenir avec le commandeur d'Arçon. C'est ainsi que un soldat au couleurs de Renaud de Châtillon, Richard, et une autre personne, Arnaud de Semini, cette dernière jouant très certainement le rôle d'intendant, firent route avec nous depuis Kerak jusqu'à Paumiers. Le voyage fut rapide et sans aucun incidents, et ainsi nous arrivâmes a Paumiers en milieu d'après-midi.
Frère Sigismond et Frère Thomas sont allé faire le compte rendu de la mission au commandeur pendant que nous attendions devant ses quartiers avec les envoyés de Renaud.
Après quelques minutes nos deux frères ressortirent et commencèrent a nous expliquer nos nouveaux ordres, laissant la place aux envoyés du seigneur de Kerak. M^me pas 20 secondes ne se furent écoulées que l'on vit sortir les 2 envoyés, courant et apeurés, et nous entendîmes le commandeur appeler en vociférant frère Thomas.
Comme le commandeur parlai fort nous avons appris que l'aide pour les funérailles de nos frères fournie par Renaud à couté 20 sous d'or à la commanderie et que frère Thomas devra répondre de cela devant ses pairs lors du chapitre. Il sorti en trombe de chez le commandeur et s'en suivi quelques remontrances de la part de Frère Sigismond et moi. Frère Thomas sorti a cette occasion une tirade qui le poursuivi longtemps: «  Mon bien va très bien. ». Fulminant, Frère Thomas refusa de participer à la visite au chef des Luris blanc.
Les Luris Blanc étaient revenu a Paumiers et le commandeur nous envoya les consulter sur nos découvertes quant à l'affaire qui nous concerne, il pense que Ahriban et Idrissa pourraient en savoir plus sur ce que l'on cherche.
Nous nous rendîmes donc sans Frère Thomas et Frère Juan demander audience auprès d'Ahriban. Après quelques formalités d'usage, Ahriban nous envoya voir Idrissa car il ne connaissais pas grand chose sur notre affaire.
Comme Ahriban nous l'avait dit, Idrissa nous apporta de nombreuses informations.
Tout d'abord, nous apprîmes que notre frère avait les tatouages d'un clan de bédouin coupable de nombreux méfaits et même les Sarazins les craignent et n'osent pas pénétrer dans leur territoire. Nous avons ensuite décidé de lui montrer les fragments trouvés dans les souterrains de Jezra.
D'après elle, les Quatres symboles symboliseraient l'Arbre de Vie de la Kabbale, une tradition juive. Les Quatres symboles renverraient aux quatre mondes de cet arbre, chacun ayant une signification.

Le premier symbole est celui des Deux individus, un homme et une femme, inversés. Il aurait pour nom Aziluth et symboliserait le premier monde , l'origine du monde et tout ce qui a attrait au divin.
Le second symbole , celui représentant un Soleil, serait appelé Briath et symboliserai l'esprit, la volonté, la vigueur et la force mentale.
Le troisième symbole , Yetzirah, symbolisé par une lune, symboliserait l'humanité, en un mot le siècle.
Le quatrième symbole , Assiah, serait la fille et symboliserait la terre ainsi que la fécondité.

Bien que je n'en cru pas un seul mot, je pris note consciencieusement de tout cela, estimant que ces renseignements pourrons nous être utiles ultérieurement.


D'après Idrissa, cela représente pour les kabbalistes les dix aspects de Yahvé ainsi que les vingt-deux voies d'élévation de la conscience. Toujours d'après elle, ces pierres nous serviront sur place mais pour quelle tache, elle ne nous l'as pas dit.
Ces fragments auraient été fabriqués par des anges déchus, les Néphilyms qui étaient des géants et magiciens condamnés par Salomon il y a des éons de cela.
Nous prîmes congés d'Idrissa et rentrâmes à la commanderie pour vêpres.

Dimanche Ving-sept Novembre de L'An de Grâce Mille cent soixante-douze, Saint Jean L'Interscis.

Comme tout les dimanche, c'est le jour du chapitre.
Frère Sigismond s'avança en premier et déclara que tout allait normalement pour lui et qu'il n'avait rien a se reprocher. Le commandeur jugea sa conduite exemplaire.
Ce fut ensuite le tour de frère Thomas.
Ce dernier confessa avoir été tenté par les plaisirs de la chair lorsque nous étions à Kerak.
De plus le commandeur d'Arçon prit la parole et reproché au frère d'avoir outrepassé son autorité et d'avoir fait dépenser Vingts sous d'or à l'ordre alors que les frères défunts aurait pu être enterrés à Paumiers et ce sans dépense.
Frère Thomas, pour sa défense dit qu'il agissait sur ordre de notre gonfanonier.
A titre personnel, j'estimais que frère Thomas fut piégé par ce Diable de Renaud qui lui a pas communiqué le prix qu'il comptait faire payer à l'Ordre pour ce service.
Après concertation des frères, Frère Thomas fut astreint à un mois entier de travail à la charpente ainsi qu'à une semaine de jeûne.

Je m'avançât ensuite et je confessa avoir été soumis au doute dans les souterrains de Jesra et avoir douté à ce moment de la justesse de notre mission. Je fut donc logiquement astreint à une semaine de prières ainsi qu'à un jour de Jeune.

Ce fut ensuite au tour de Frère Juan qui confessa avoir douté de la justesse de s'enfoncer dans un souterrain ainsi que d'avoir considéré le fait de remonter les corps des défunts comme une perte de temps.
Il fut astreint à trois semaines de travail à la forge, deux semaines de prières ainsi qu'à trois jours de jeune.

Frère Jocelin s'avançât a son tour et n'eut rien a à confesser pour sa part.

Notre mission étant de la première importance, toutes les décisions du chapitre s'appliqueront à notre retour.


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Lundi 28 novembre 1172, jour consacré à saint Moïse

Après nous avoir rappelé les douloureux souvenirs des moments passés tant nôtres que siens, Le commandeur nous chargea d’une mission. Derechef nous préparions la future mission : retrouver une oasis perdue dans des terres sarrasines réputées maudites et cela en comptant sur un guide autochtones que nous devions trouver.

Les deux dinars d’or en poche je sonnais le départ de notre conroi d’un geste de la main. Le gonfanon flottait au dessus de ma tête, bien qu’assez léger pour se mouvoir par la force de la bise, il représentait un poids d’une lourdeur infinie celui des responsabilités. C’est avec humilité que je l’avais accepté et ce devait être avec mérite que je me devais de le garder. Non pas que je me sentais le plus apte à le faire, mais uniquement parce que notre Commandeur l’avait décidé, et comme beaucoup de nous les choix du commandeur avait la force de lois et de règlements.

Les bribes de mon destrier dans une main le gonfanon dans l’autre je guidais avec assurance le conroi jusqu’à Kerak, ville voisine et fief de Renaud de Châtillon. Une fois sur place nous convenions de la démarche à suivre, Frère Altfried et les autres resteraient ici à prendre place et poser les affaires, quant au Frère Thomas et moi-même nous nous rendrions voir le Seigneur d’Outre Jourdain pour l’avertir de notre passage.

Moi qui pensais que cette entrevue avait pour but de l’informer je n’étais pas au bout de mes peines ! Car le cœur poussé par une envie inexpliquée, Frère Thomas se mit à lui raconter tous les tenants et aboutissants de notre quête. Non pas que je fus un menteur, mais que nous nous devions d’assurer à minima une certaine discrétion dans nos actions.

… Frère Thomas ! Je garde espoir pour son âme. Je ne le blâme pas, la faute est mienne car je ne sais pas comment faire pour le ramener sur le chemin de dieu. Le Roi du Ciel acceptera toujours une brebis qui s’égare. Mais moi, pourquoi ne puis-je le ramener vers nous !? Sans doute son orgueil le pousse à croire qu’il ne devrait pas être sous l’autorité d’un homme à l’ossature lourde. Le gonfanon n’est pas un caprice, il se mérite et sa désinvolture ainsi que son arrogance ne prêche pas en sa faveur, bien qu’un homme fort tel que lui, le mériterait assurément dans d’autres circonstances.

Bien qu’un peu décontenancé, je poursuis la discussion avec le Seigneur Renaud de Châtillon et nous apprenons que les Sufi, sorte de secte musulmane, aurait dans ses rangs des guides connaissant ce territoire et que les Slèbes, sorte de peuple sarrasin primitif aurait élu domicile dans ses terres (ils comportent leur lot de légende et de ramassis de mythes, tous aussi abjectes qu’hérétiques).

Avec ces maigres indices nous partons à la rencontre de Walid l’imam de Kerak qui nous dirige vers l’un d’eux, en route Frère Thomas nous abandonne, refusant de coopérer dans cette mission où ses manières le poussent à ne pas quitter ses chausses, sans doute avait-il honte de l’odeur de ses pieds, nous sommes ses frères de l’ordre ce genre de pensées nous sont étrangères nous ne nous serions jamais moqué.

Après quelques mots échangés avec le guide spirituel musulman nous revenons à nos chausses, qui à notre plus grande stupeur, ont été volées par un jeune malandrin d’une dizaine d’années. Ni une, ni deux, Frère Altfried et moi nous mettions à le courser, bien qu’alourdi par la maille Frère Altfried beaucoup plus athlétique que moi pu continuer, quant à moi je dois dire que mes rares exercices physiques ont confirmé ma fatigue soudaine et je ne pus que rester coi face à la vivacité du garnement.

Après cet interlude rocambolesque nous reprîmes la route en direction de l’oasis, cette fois-ci un sufi nous accompagnait et pour ainsi dire nous étions prêt à parcourir les lieux qui nous séparaient de notre objectif, prêt à en découdre s’il le fallait. C’est à ce moment là que j’aperçus au loin un nuage de poussière semblable à « 150 fils de putain qui brillent comme des miroirs de bordel » pour reprendre les mots de Frère Thomas.

Au fil du temps nous comprîmes qu’il s’agissait non pas de 150 hommes mais de 40 et en plus d’être armés étaient aussi prêt à se battre, c’était sans compter sur la résistance des guerriers de l’église que nous sommes, qui en très peu de temps mirent en déroute cette armée de bédouins et baroudeurs du désert.

Après leur totale défaite, l’équipée repartit amoindrie de trois turcomans morts et un que je chargeais de raccompagner ces derniers jusqu’à la commanderie. Ce fut alors dans le deuil de nos compagnons que nous chevauchions jusqu’à l’oasis tant recherchée. Celle-ci abrite un obélisque gravé de symboles, et juste derrière elle un défilé sinueux qui nous mènera jusqu’aux habitations des autochtones lorsque nous le prendrons.

[Extrait d’un journal de templier – Musée Cisjordanie 1992]
Manuscrit des voyages d’un templier de l’Ordre, retrouvé dans des ruines anciennes au nord de celles de Kerak.

Extrait du journal de Frère Jocelin

Lundi 28 novembre 1172, jour de la Saint Moïse

[...]

Nous remarquâmes, chose incongrue, que de gros clous étaient plantés sur les murs. Que pouvaient-ils faire là, quel peuple païen avait bien pu les planter ?

Lorsque nous arrivâmes à l'extrémité du défilé, nous nous trouvâmes encerclés d'une foule de créatures hideuses que, me sembla-t-il dans son drôle de langage, le guide identifia comme des goules. Après avoir évalué leur nombre, nous sûmes que nous ne pouvions vaincre par l'avant et nous lançâmes vaillamment l'assaut vers l'arrière, en direction de notre bien-aimé campement. Après avoir tué chacun deux de ces monstruosités, nous arrivâmes à une situation critique, mais une prière d'exorcisme de Frère Alfried les mit en fuite.

Alors que nous demandions par où nous retirer, Frère Sigismond repéra ce qui semblait une providentielle bouche d'évacuation. En formant le vœu très net d'avoir des armes à distance (pour moi la meilleure forme de combat, mais malheureusement peu appréciée par l'ordre) ce qui nous aurait permis un beau carnage je reculais avec les autres vers le défilé, et nous arrivâmes au camp sans encombre.

Mardi 29 novembre 1172, jour de la Saint Saturnin

Nous rassemblâmes nos forces dès l'aube et nous repartîmes en exploration. Nous nous avançâmes dans les ruines vers le seul bâtiment resté debout, qui semblait être un temple. Au sol était gravé un grand signe, d'abord un carré, puis à l'intérieur un carré renversé séparé en quatre triangles, chacun portant un rond (je le reproduis tant bien que mal ci-dessous). Les ronds étaient en fait crantés, et semblaient correspondre aux sceaux que nous avions trouvé tantôt.

Grâce aux informations que nous avait donné l'autochtone au serpent, nous parvînmes à placer chaque sceau dans l'emplacement qui lui correspondait ; dès que nous eûmes placé le quatrième, et que nous l'eûmes senti s'enclencher, les quatre triangles se séparèrent et révélèrent l'entrée d'un souterrain.

Nous décidâmes de nous séparer pour la sécurité de tous ; mes frères templiers, accompagnés de nos écuyers à l'exception de celui de Frère Thomas, partîmes explorer le souterrain ; les frères sergents et turcomans restèrent avec ledit écuyer pour surveiller l'entrée.

Mais cette surveillance était bien inutile, puisque Frère Thomas, en marchant sur une dalle, actionna la fermeture de la trappe. Nous l'entendîmes se refermer dans un fracas, accompagné de la chute de deux turcomans et de l'écuyer de Thomas qui avaient préféré nous rejoindre.

Après une longue marche, nous arrivâmes dans une salle que nous découvrîmes pleine d'albalétriers hostiles. Nous entendîmes résonner une voix, que je compris sans arriver à identifier dans quelle langue elle parlait, et qui donnait un ordre plus inquiétant que rassurant, malgré le dernier mot : "attrapez-les vivants !".

Frère Alfried entama à nouveau une prière et je me joignis à sa voix au vu de l'efficacité de l'exorcisme sur les goules. Il me sembla ensuite qu'il tentait de communiquer avec Dieu, car il semblait transfiguré et je perçus autour de lui une aura lumineuse, tandis que le corps de nos ennemis se couvrait de stigmates. Mais le démon qui avait déjà parlé rugit, et Alfried tomba à terre.

Malgré notre stratégie de fuir dans des directions différentes, nous nous fîmes tous attraper par les arbalétriers. Ils nous amenèrent devant Shamaël, le démon dont le nom s'écrivait en fait sans H, comme nous aurions dû nous en douter. Il nous promis au sacrifice, et on nous enferma dans des geôles tandis que les gardes nous narguaient avec les serpents dans lesquels on nous jetterait bientôt.


Extrait du journal de Sylvain, écuyer de Frère Jocelin

Enfermés dans la geôle loin de nos maîtres, mes camarades élaboraient des plans pour aller les libérer dans lesquels je ne parvenais pas à placer d'espoir. N'étions-nous pas voués à mourir, après tout ? Faire preuve de courage est une chose, mais ici ce n'était que de l'aveuglement.

Une possibilité se profila avec l'arrivée de Frère Alexandre, le templier dont la recherche était la raison de cette sombre mission. Il nous expliqua qu'il ne pouvait pas s'enfuir car Samaël contrôlait son esprit et avait le projet de contrôler le monde par son entremise, mais il nous libéra et nous rendit nos armes pour que nous allions sauver nos maîtres. Les autres écuyers étaient pleins d'une réjouissance naïve et dégoûtante.

Après nous être débarrassés discrètement des premiers gardes, j'avoue que nous fîmes preuve d'une étonnante habileté en fonçant dans le tas. Cette méthode franche et directe, peu conforme à ce que je faisais habituellement avec mon maître, me réconforta et fut très efficace. Nous libérâmes nos maîtres et nous dépêchâmes de filer.

Dès que nous eûmes retrouvé nos chevaux, malgré l'entrave de quelques goules dans le défilé, nous cheminâmes sans trêve jusqu'à Kerac. Là, nous nous effondrâmes d'épuisement dans le couvent grec que nous avions déjà visités, puis nous rejoignîmes enfin la commanderie pour faire notre rapport au Commandeur d'Arçon.

Celui-ci promis de faire le nécessaire pour assurer à nos compagnons morts une sépulture (« une sépulture à titre posthume », selon les mots de Medhi), puis il annonça à nos maîtres qu'ils seraient transférés, pour leur mérite, à la plus douce commanderie de Safet. Vu nos antécédents Frère Jocelin et moi dans cette commanderie, je nourris quelques craintes.


Extrait du journal de Frère Jocelin

[…]

Sur le chemin qui nous menait à Safet, nous fûmes attirés par un petit village sarrasin dévoré par les flammes. Nous nous dépêchâmes, hormis l'indigne Frère Thomas, de porter secours aux malheureux survivants, les morts étant déjà nombreux. Selon leurs paroles effrayées et quelques peu décousues, cet incendie était l'œuvre d'une bande de pillards qui sévissait dans la région et était venue se ravitailler. Par charité, nous emmenâmes les pauvres victimes avec nous à Safet.

La partie de Vendredi ne débutera qu'aux environs de 20H30.
Heikel est responsable de ce retardement!


Jetez lui des caillouuuuux!!!!

Voilà un petit post de remerciements :

Merci à la table d'avoir été aussi sympathique, de bonne humeur et agréable à maîtriser.

- Merci à Heikel d'avoir accepté de jouer un petit gros, de se voir transformé en PNJ Turcoman, chrétien aux cheveux longs. Merci à lui pour ses idées de châtiments infligés à son écuyer.

- Merci à Mathieu d'avoir trouvé cette idée à la con (ainsi que celle d'avoir mis Mehdi en PNJ Turcoman...).
Aussi, beau boulot pour ton résumé d'époque et pour ta prière en latin faisant une demi page.

- Merci à Michel pour avoir si bien joué un gros salopard de première.
Merci à lui pour sa phrase mythique par séance!
Merci à lui de vous laisser l'opportunité de cliquer sur ce lien. Il s'agit de son lot au FIJC avec lequel il torturera les orgas de ce tournoi. Ne vous moquez pas de lui ou il vous forcera aussi à jouer à ce jeu immonde...

- Merci à Elise pour ses résumés! (petite vanne pour la forme^^)
Bravo à elle pour sa bonne interprétation du Maximilien en mode cultiste découpeur de bouteille lors de la dernière séance.
Merci d'avoir apporté ces jolis nounours à la table, ainsi que pour son hoquet et sa propension à jouer un personnage "franc".

Il est pas gros , il possède une ossature lourde c'est tout .....