Il était une fois........

Le ciel est assombrit par des nuages lourds et gris.
Au loin, il voit monts et forêts.
Le tonnerre gronde et de grosse gouttes commencent à s'écraser sur le sol.
Il avance quand même, languissant un abris chaud et réconfortant, et un peu de chaleur humaine.
Il faut dire que depuis qu'il a prit la route, il n'a croisé que peu de monde en ces temps troublés et bouleversés.
Il a affronté bien des dangers seul, sans que personne ne le voit, ne puisse l'encourager, ou même le féliciter d'avoir survécu jusqu'ici.
Il se souviens quand il était chez lui et pourquoi il a prit la route:
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Suivant!!!!!

C'était un soir d'hiver, blanc et glacial,
il se souviens de la vision de son village en feu, tel un bucher à l'épicentre de ce paradis immaculé,
Une colonne rouge, au centre d'un désert de pureté,
un astre en fusion transperçant les nuages.
Il fut le seul à s'en sortir, le malheureux avait oublié d'éteindre le gaz. Il avait sur la conscience la mort de centaines de gens.
Il avait vu sa propre mère, proie de ce bucher géant courir comme un poulet auquel on aurait arraché la tête, dans tous les sens, pour enfin s'effondrer sous la forme d'os calcinés au pied d'un saule...

...pleureur.
Il avait fui lâchement. Une erreur qui avait ruiné sa vie, à jamais.

Il se tourne vers le lointain, son regard se perdant dans l'infini.
C'est cet horizon qui représente son avenir, son futur. Pourvu que celui-ci l'aide à se racheter de ses actions passées.
Il savait qu'il arrivait presque à la fin de son périple. Un périple où il n'avait eu de cesse que de trainer son remord et sa peine, tout le mal qu'il avait involontairement laissé derrière lui.
Des mois plus tôt, même si cela lui semble si proche, il avait entreprit ce voyage pour le salut du monde et surtout de lui même.
Son objectif est là, il n'en a jamais été aussi proche. Il allait bientôt arriver à........

...la butte aux corbeaux.

C'était là que vivait le Prince du Seuil, son seul espoir d'effacer sa faute.

Une allée sinueuse s'ouvrit devant lui. Une odeur de mort et de pourriture envahit ses narines.

De part et d'autre se dressaient, en guise d'arbres, des croix de bois où des cadavres sanglants étaient cloués. Parfois l'un des maudits, écorché vif, bougeait encore, au delà du possible et du cauchemar.

Sous ses pieds, des rivières de sang noirâtre se formaient, accompagnant sa progression. Avisant les corbeaux qui affluaient sur les "arbres", il se souvint de cette ancienne ballade et fredonna légèrement de sa voix grave: "Et priait Dieu que tous nous veuille absoudre."

...

...Un silence de mort planait.
Lorsque soudain, il lui sembla entendre quelque chose. Un son qui n'avait rien avoir avec les crucifiés aux alentours. C'était semblable à une respiration lente, régulière, profonde, bruyante comme si chose en question éprouvait de la difficulté à reprendre son souffle.
Il s'immobilisa net, une goutte de sueur perlant sur sa tempe. Puis, il tendit l'oreille, tentant de détecter, prudemment, l'origine de ce bruit. Seulement, depuis les rochers coupants jusqu'aux poteaux des malheureux condamnés, tout pouvait potentiellement constituer une cachette.
Alors, il constata une chose, une chose qui le glaça d'effroi.
La respiration, provenait de derrière lui. Brusquement, il tenta de se retourner lorsqu'une voix, glacée et irréelle, lui dit:

".......

-" Pies et corbeaux nous ont les yeux cavez"....
Cette vielle balade à laquelle il pensait à l'instant même!
Il se retourne alors, si violemment qu'il en trébuche sur une pierre et tombe assis sur le sol détrempé par la pluie.
Rien.
Rien que le brouillard qui commence à se lever.
Pourtant, il lui semble connaitre cette voix qu'il a entendu, malgrés ses intonations d'outres tombes.
Il se relève et prends une inspiration, puis se retourne de nouveau:
- Ce qui est derrière est le passé, seul mon avenir m'attends.
Voila ce qu'il dit, tel le disait son vieux père.
Il reprends alors sa marche et au bout de quelques temps, il entre-aperçoit......

...,au loin, sinistre, un monticule de terre isolé. On ne peut s'y tromper. La butte aux corbeaux se dresse, telle une vigie macabre, jusqu'à surplomber le champs de mort alentour. C'est un morceau de terre stérile, sans la moindre pousse d'herbe, seulement quelques buissons morts difformes et rabougris. En son sommet, siègent, impétueux, les grandes charpentes de bois auxquelles sont fixées les cages à corbeaux rouillées.
Des prisonniers condamnés à pourrir dans ces cercueils de fer sont encore là, tous à l'état de cadavres plus ou moins décomposés.
Il s'approche et fini par aboutir sur la pente, devenue glissante par l'humidité.
Ce ne sont pas ces cages qui impressionnent le plus le nouvel arrivant, ni même l'odeur pestilentielle qui émane de ces lieux, ni même la moisissure qui semblait se répandre partout; non. Ce qui le choque, c'est le bruit infernal résultant du piaillement intempestifs des centaines de corbeaux perchés ça et là et venus se repaitre des chairs mortes.
Plusieurs dizaines de paires d'yeux l'observèrent calmement lorsque, d'un pas lent, il atteignit le sommet de la butte.
Soudain.....